Ici il n’y a pas de ciné. Pas de supérette non plus. Pas de boulangerie, pas de boucherie, pas de Poste ni de banque. Il faut prendre la voiture pour le moindre déplacement. A vélo, on peut aller dans le village d’à côté seulement.
Oui, mais ce que je vois dans mon jardin…
L’école, c’est compliqué. Il y en a quatre en fait. La maternelle dans un village, le CP dans un autre… Dans le troisième, le CE1-CE2. Le quatrième s’occupe des énfants de CM. Il faut prendre le bus pour y aller. Quand il neige, les parents se demandent s’ils vont y arriver entiers.
Oui, mais ce que je vois dans mon jardin…
Quand on est grands, on va au collège. Prendre le bus à nouveau. Trop tôt. Ne pouvoir rentrer avant 17h45 que si quelqu’un de sympa peut venir nous rechercher. Cantine tous les midis, c’est obligé.
Oui, mais ce que je vois dans mon jardin…
A l’âge du lycée, ça se complique encore un peu, on a le choix entre 2 heures de bus chaque jour, un lever aux aurores, et un retour à l’heure des infos. Ou être interne. A 14 ans.
Oui, mais ce que je vois dans mon jardin…
Pas question de manquer d’activités extra-scolaires (enfin…. pour ceux qui aiment ça!) On fait les allers-retours jusqu’à la ville même quand on n’a pas envie. 1h45 l’aller-retour.
Oui, mais ce que je vois dans mon jardin…
Parci répète souvent qu’il préfèrerait habiter en ville. Puis il ajoute presque aussitôt: “Ou plutôt à la campagne, mais tout à côté d’une ville comme Paris ou Lyon.”
Je le laisse rêver à son idéal sans parler de la pollution ou du RER.
Et moi, je préfère mon jardin…